IRKOUTSK (km 5185 de Moscou)

Publié le par carnetsvoyage-dn

 

30 et 31 août

 

Au départ de l'île d'Olkhon, on embarque dans un mini-bus pour rejoindre IRKOUTSK.

Il est impossible de démêler les bus privés ou publics.. minibus de 15 places plein comme un œuf. Confort strict minimum, (santé fragile en tout genre s'abstenir.. le bateau ne marche que pendant deux mois, seul reste l'hélico .. )

Les hauts parleurs crachent une bouillie de musique obligatoire à achever nos tympans de seniors . Il faudra supporter pendant six heures, le stoïcisme s'apprend ...

 

Valises et bagages sont attachés sur le toit du bus avec un semblant de bâche élimée dernier degré et visiblement trop courte .. on prie pour qu'il ne pleuve pas !! c'est parti pour 6 heures de route (280 km) pied au plancher sur une centaine de km de route en terre battue puis asphaltée (ouf !)

 

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Paysage à l'extrémité Sud-Ouest de l'île d'Olkhon, où nous embarquons sur le ferry pour rejoindre la berge du lac Baikal.

 

Le passage vers le continent avec le ferry sera une tranche de vie quotidienne locale .. Antédiluvien camion soviétique des années 50 (qui démarre à la manivelle) antique voiture pleine ras la gueule de pastèques avec juste la place pour le chauffeur.. etc..

 

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Et bingo, il se met à tomber une averse musclée .. et tout le monde se fout royalement du sort des valises. Denis demande au chauffeur de s'arrêter pour vérifier que la bâche ne s' est pas fait la malle. Il ronchonne puis s'arrête, rabat un peu le plastique et dit qu'il va faire beau !! et continue la route ..les gens ici semblent résignés à tout, mais la Russie est un pays optimiste !

 

La vie est tellement difficile ici que nos pleurnicheries pour des valises mouillées semblent dérisoires. Alors, on scrute le ciel en suppliant Boudha de nous aider. Il exaucera nos vœux et nous n'aurons que peu de dégâts par miracle nous sommes passés entre les grosses averses ...

 

 

Irkoutsk : Grande ville de Sibérie orientale à mi-chemin du transsibérien. Traversée par l' Angara, long et large fleuve qui prend sa source dans le lac Baikal.

 

La ville est chargée d'histoire souvent sinistre. Carrefour important des routes caravanières du thé, de la soie et des porcelaines avec la chine, la Mongolie et le Tibet, dès le XVII ème siècle. Centre marchand très florissant sur le commerce des fourrures. Les vieilles maisons de bois anciennes des riches marchands en témoignent.

Les édifices datant du 19ème siècle sont magnifiquement restaurés. Des rues entières substituent avec les vieilles maisons de bois typiques aux dentelles de bois colorées.

Animée et vivante, la ville est bien arborée et les marchés chinois et autres sont florissants..





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  Les maisons de bois anciennes   Une maison ancienne joliment restaurée

 

 

Pauvre Karl Marx, s'il voyait le nombre de banques, de centres commerciaux et commerces de luxe (Cartier, Mont Blanc, etc ..) dans la rue portant son nom ….

 

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  La rue Karl Marx, artère principale de la ville

 

 

Visite de l'émouvant musée des Décembristes avec photos et mobilier d'époque. En 1825 des officiers issus de la noblesse déclenchèrent une insurrection contre le tsar qui échoua. Déportés en Sibérie et condamnés à 30 ans de travaux forcés, au bagne puis à l'exil au fin fond de cette terre inhospitalière. Mais les vraies héroïnes furent leurs femmes qui abandonnèrent leur vie de confort et leurs biens pour venir rejoindre leurs maris dans des conditions incroyables. 



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  Musée des décembristes   Un intérieur de cette époque. A droite de la pièce un rare piano pyramidal.

 

Ces exilés forcés propagèrent la culture, l'économie et la science. Ils créèrent des écoles et un hôpital pour les paysans. Leur influence a été considérable sur le sort de cette région isolée par le développement intellectuel apporté qui se sent encore aujourd'hui par l'activité bouillonnante et riche de la ville (grandes universités, bibliothèques, centres culturels, etc..)

 

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  Un des nombreux bâtiments du 19ème siècle   Un marché non couvert

 

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  Bâtiment de l'administration des chemins de fer   Théâtre d'art dramatique

 

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  Eglises orthodoxes  

 

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  Bâtiment délabré: il en reste beaucoup   La gare du transsibérien

 

 

Une constante sur tout le long du voyage : On voit très peu d'enfants dans villes et villages (mis à part Oulan Oudé). Peu d'école dans les villages. Les enfants sont scolarisés dans les gros bourgs et doivent aller en pensionnat ou dans des familles. Si un étudiant veut poursuivre des études, il doit partir à des centaines voire des milliers de kilomètres de chez lui. Tous les jeunes étudiants russes rencontrés ne rêvent que d'une chose : s'exiler vers les USA ou la France. Lorsque l'on dit que l'on est français, leurs yeux brillent de mille feux !

 

Ce soir train pour KRASNOIARSK (Sibérie centrale)

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